Rencontre des responsables de groupes RLE
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Au commencement, la souffrance
C’est, en effet, la souffrance qui vous conduit à vous réunir.
L’irruption d’une conscience blessée.
La conscience de parents et de proches altérée par la douleur psychique d’un enfant/proche…
Voir souffrir et être impuissant est insoutenable…
La douleur psychique demeure une énigme et la médecine avance en tâtonnant.
Cette douleur est au long cours et ne nécessite pas l’hospitalisation…
Mais l’autonomie, tant proclamée, des personnes malades est un enfermement
Tout enfermement nous dit quelque chose des enfers où le ressuscité est descendu… Comment être proche, interlocuteur attentif et ne pas culpabiliser ?
Que dire, que ne pas dire, que faire, que ne pas faire ?
La souffrance est intimement liée à la proximité impuissante…
Elle est d’ailleurs de plus en plus la souffrance des aidants-proches qui devant la maladie, le handicap et le vieillissement dépendant et désorienté… s’enferment dans le silence. Sentiment de faire son devoir en demeurant humblement présent.
Impression première du caractère impartageable de ce qui est vécu si intimement
Mais aussi sentiment d’échec qui rejoint ce que le Christ a pu ressentir à Gethsémani :
Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : Asseyez-vous ici, pendant que je vais là-bas pour prier. Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à ressentir tristesse et angoisse. Il leur dit alors : Mon âme est triste à en mourir. Restez ici et veillez avec moi. Allant un peu plus loin, il tomba face contre terre en priant, et il disait : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux. Puis il revient vers ses disciples et les trouve endormis ; il dit à Pierre : Ainsi, vous n’avez pas eu la force de veiller seulement une heure avec moi ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. De nouveau, il s’éloigna et pria, pour la deuxième fois ; il disait : Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! Revenu près des disciples, de nouveau il les trouva endormis, car leurs yeux étaient lourds de sommeil. Les laissant, de nouveau il s’éloigna et pria pour la troisième fois, en répétant les mêmes paroles. Mt 26, 36-44